Les principaux changements liés au nouveau décret de l’AEFE
1° Emplois d’encadrement.
2° Emplois de formation des enseignants du réseau de l’enseignement français à l’étranger.
3° Emplois d’enseignement, d’éducation et d’administration.
Au demeurant, la reconnaissance du statut de « personnel expatrié » n’est pas liée à la nature et au niveau des fonctions exercées par le fonctionnaire concerné mais à la constatation effective que, quel que soit le niveau et la nature des fonctions qu’il exerce, il a été recruté en France pour exercer à l’étranger.
Extrait du jugement de la CAA de NANTES, 15/05/2020.
Pour autant, ce nouveau décret n’offre pas une assise juridique beaucoup plus stable ni plus égalitaire entre les fonctionnaires détachés auprès de l’AEFE : le recrutement d’agents de l’État de même catégorie (A, B ou C) ne devrait pas conduire à des différences de traitement entre ces fonctionnaires. Or, avec ce nouveau décret, certaines inégalités perdurent :
- Indemnité géographique et de fonctions spécifiques Vs indemnité compensatrice des conditions de vie locale [personnels d’enseignement…].
- Majoration familiale [personnels d’encadrement et de formation] Vs Avantage familial [personnels d’enseignement…].
D’autres inégalités ont été réduites :
- Les frais de voyage et de changement de résidence de tous les agents de l’État sont maintenant pris en charge. Question : pourquoi le décret n°86-416 du 12 mars 1986 n’était-il appliqué qu’aux seuls agents de l’État identifiés par l’AEFE comme des « expatriés » alors que les personnels « résidents » sont aussi des agents civils de l’État exerçant à l’étranger ?
- Tout agent pourra demander, avant son départ, une avance sur salaire, au plus, égale au montant mensuel de ses émoluments à l’étranger. Une autre avance de même nature pourra lui être allouée dès son arrivée en poste.
- Les personnels enseignants du premier degré pourront bénéficier de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves.
- Dans le nouveau décret, la réduction à laquelle il est fait référence concerne les anciens expatriés qui sont maintenant identifiés par deux nouvelles désignations « catégorielles » : « personnels recrutés sur des emplois d’encadrement » et « personnels recrutés sur des emplois de formation des enseignants du réseau de l’enseignement français à l’étranger ».
- Dans le décret 2002-22 (précédent), le montant de l’indemnité d’expatriation variait en fonction de la durée des services continus dans une même localité d’affectation. Le montant de l’indemnité d’expatriation était réduit au-delà de six années révolues (de 25 %), au-delà de neuf années révolues (de 55 %) et au-delà de douze années révolues (de 85 %).
- Avec ce nouveau décret, le nom de l’indemnité a changé, elle est appelée « indemnité géographique et de fonctions spécifiques » et son montant varie en fonction de la durée des services continus dans une même localité d’affectation : au-delà de cinq années révolues (de 25 %), au-delà de huit années révolues (de 55 %) et au-delà de dix années révolues (de 85 %).
- Cette disposition ne concerne pas la troisième catégorie, les emplois d’enseignement, d’éducation et d’administration.
- Cette disposition de la note de service n° 2018-102 du 6 septembre 2018 relative aux recrutements et aux détachements est toujours d’actualité.
- La note de service n° 2019-118 du 20-8-2019 a maintenu cette disposition. Voici la comparaison des deux notes (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :