Dans une nouvelle illustration préoccupante de la gestion du personnel au Vice-Rectorat de Nouvelle-Calédonie, une CPE en poste depuis seulement février 2023 s’est vue refuser le renouvellement de son contrat sans explication valable, malgré des signaux répétés de harcèlement moral. Ce cas, emblématique d’une dérive croissante de l’administration locale, s’inscrit dans un contexte où les droits des agents semblent piétinés et où les responsabilités des instances dirigeantes en matière de bien-être au travail sont manifestement ignorées.
Un manque de transparence et un déni de justice intolérable
Lors d’une audience récente au Vice-Rectorat, notre collègue CPE, soutenu par notre représentante locale du SNALC et en présence des services de la DRH, a tenté d’obtenir les raisons justifiant le non-renouvellement de son contrat. L’administration a refusé de donner des motifs concrets, arguant de simples « attentes non remplies » sans fournir d’explication supplémentaire. Une attitude de silence et d’opacité qui va à la rencontre des principes de transparence et d’équité que tout agent de l’Éducation nationale est en droit d’attendre.
Cet exemple n’est malheureusement pas isolé. Comme l’illustre un article récent du SNALC sur des dérives similaires (voir notre article sur la gestion du Vice-Rectorat en Nouvelle-Calédonie), les décisions administratives se multiplient, sans discernement et sans considération humaine. Face à une telle situation, il est légitime de se demander : le Vice-Rectorat a t-il encore le sens de ses responsabilités et de sa mission ?
Le harcèlement moral : un fléau ignoré
Plus préoccupant encore, notre collègue avait signalé des faits de harcèlement moral au sein de son établissement. Malgré un dépôt de main courante, et après plus de sept mois d’attente, aucune enquête ni mesure de soutien n’ont été entreprises pour l’accompagner dans sa détresse. Pire, l’administration a justifié son inaction par l’idée que la non-reconduction de son contrat allait « naturellement » résoudre le problème. Cette réaction pour le moins choquante illustre un déni de la souffrance psychologique et un mépris de l’obligation de protection que l’administration se doit d’assurer.
Une politique discriminatoire et une gestion déshumanisée
Le SNALC dénonce une telle attitude. Ce non-renouvellement apparaît clairement comme une sanction déguisée, une punition imposée à un agent qui, au lieu d’être soutenu dans ses difficultés, se voit mis de côté et renvoyé. Le SNALC dénonce ce traitement discriminatoire, qui bafoue les droits de tout agent victime de harcèlement et prive notre collègue de la protection à laquelle elle a droit.
Il est inacceptable que ce Vice-Rectorat utilise le silence et les décisions opaques comme outils de dissuasion, et encore moins de voir l’administration réagir à des plaintes de harcèlement par des mesures d’éviction. Il est temps que la lumière soit faite sur ces pratiques et que les agents, en Nouvelle-Calédonie comme ailleurs, puissent exercer leur métier sans crainte de répression. Notre organisation syndicale saisira le MEN ainsi que l’avocat du SNALC afin de comprendre pourquoi cette administration cherche-t-elle à dissimuler des pratiques abusives ?
Le SNALC exige des mesures et des réponses claires
Ce cas, parmi tant d’autres, met en lumière une gestion déficiente de la part du Vice-Rectorat de Nouvelle-Calédonie, dont la compétence et l’engagement envers le personnel sont remis en question. Le SNALC, en tant que défenseur des droits des agents de l’Éducation nationale, exige des réponses immédiates et des mesures concrètes pour garantir la protection de ses membres face aux abus administratifs flagrants.
Le SNALC sera et restera aux côtés de collègues, victimes d’injustices, et n’hésitera pas à porter la voix de tous ceux qui se retrouvent confrontés à une administration déshumanisée.