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L’AEFE face à de nombreux défis

© freepik.com_2150444925

L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) se trouve actuellement dans un contexte de forte pression budgétaire, avec la suppression de 100 postes de détachés d’ici la rentrée 2025-2026. Ces suppressions s’ajoutent aux 500 de 2020, ce qui entraîne une tension accrue dans plusieurs établissements. À titre d’exemple, à Casablanca et à Dakar, plusieurs postes d’enseignants n’ont pas été remplacés, ce qui a entraîné des classes surchargées. Le SNALC estime que ces suppressions successives fragilisent la qualité de l’enseignement à l’étranger et mettent en péril le bon fonctionnement des établissements, qui dépendent de l’expertise des personnels détachés pour garantir une éducation de qualité. 

Dans certains pays, comme le Maroc ou la Thaïlande, où la demande pour l’enseignement français reste forte, le recours aux contractuels locaux se généralise. Toutefois, ces enseignants ne bénéficient ni des mêmes rémunérations, ni des mêmes avantages sociaux que les personnels détachés. Cette situation engendre un déséquilibre dans la qualité de l’enseignement, certains établissements peinant à attirer des enseignants réellement qualifiés. Le SNALC souligne que cette situation crée une inégalité de traitement et une précarisation de l’enseignement à l’étranger, qui est pourtant censé être une vitrine de l’éducation nationale française.

La campagne de recrutement des personnels détachés pour l’année scolaire 2025-2026 a été lancée. Les candidats doivent s’assurer de remplir les critères nécessaires : notamment être fonctionnaire de l’Éducation nationale avec une expérience préalable, ou bien être en fin de contrat après trois ans de service dans un établissement à l’étranger. Les postes à pourvoir incluent des affectations dans des établissements en gestion directe ou conventionnés. Avant de postuler, il faut bien évidemment prendre connaissance des exigences et compétences attendues : niveau de langue (la barrière linguistique peut s’avérer rédhibitoire pour certains postes), expérience de coordination d’équipe ou expertise pédagogique particulière.

Réajustements des indemnités spécifiques

Les personnels détachés exerçant dans les établissements de l’AEFE touchent les ISVL/ICCVL(1), indemnités dont les montants sont réactualisés quatre fois par an en fonction des réalités économiques de chaque pays. Le SNALC insiste sur la nécessaire adéquation entre ces ajustements et l’inflation locale. Ils doivent refléter le plus fidèlement possible les coûts réels auxquels sont confrontés les enseignants à l’étranger et assurer aux agents des conditions de vie dignes.

Or, ces ajustements sont souvent insuffisants pour couvrir des frais imprévus. Des enseignants en poste à Londres ont souligné que l’augmentation des loyers et des frais scolaires locaux n’était pas entièrement compensée par les hausses d’indemnités. Le SNALC déplore que les décisions concernant l’ISVL/ICCVL soient trop souvent éloignées de la réalité vécue par les enseignants sur le terrain. Il appelle donc à une meilleure prise en compte de ces réalités dans la gestion des indemnités.

Soutien à la mobilité et à l’accompagnement des personnels

L’AEFE a renforcé ses dispositifs d’accompagnement pour faciliter l’adaptation des personnels. Par exemple, la mise en place de webinaires sur les conditions de travail et les opportunités professionnelles à l’étranger a permis de mieux préparer les candidats aux défis liés à l’expatriation. Un témoignage d’un enseignant en poste à Abidjan explique que, bien que le cadre de vie soit agréable, l’accès à certaines ressources pédagogiques reste limité. Il a dû trouver des solutions alternatives pour organiser ses cours de manière optimale. Le SNALC plaide pour une véritable politique d’accompagnement des personnels détachés, incluant un suivi régulier et des formations spécifiques, pour faciliter leur installation et leur adaptation dans des environnements souvent complexes.

Ces initiatives visent à offrir un soutien aux enseignants, tout en tenant compte des spécificités locales et des défis rencontrés sur le terrain, comme la diversité des publics, les infrastructures parfois insuffisantes, ou encore la nécessité de jongler entre différents systèmes éducatifs. Il est particulièrement important dans les zones où la situation économique et sociale est plus précaire.

L’AEFE face à de nombreux défis

En conclusion, l’AEFE aborde cette nouvelle année avec des défis à relever, tant au niveau de la gestion des ressources humaines que des conditions de vie des personnels. Les efforts sont concentrés sur la préservation de la qualité du réseau, mais les réajustements budgétaires et les évolutions des situations locales nécessitent une adaptation constante pour garantir une expérience d’enseignement enrichissante et durable à l’étranger. Le SNALC reste vigilant et appelle à une révision de la politique de recrutement et de gestion des ressources humaines, afin de préserver la qualité du service public de l’éducation à l’étranger et de garantir des conditions de travail dignes pour tous les personnels détachés.


(1) ISVL : Indemnité spécifique de vie locale, pour les détachés sous statut de résident auprès de l’AEFE. ICCVL : Indemnité compensatrice des conditions de vie locales, pour les détachés sur des missions d’enseignement, d’éducation et d’administration soumis à la mobilité et dont le contrat ‘renouvelable 1 fois) est établi pour 3 ans

Vous avez le projet partir à l’étranger, ou souhaitez simplement échanger à ce sujet ?

Prenez contact avec le SNALC DETOM : detom@snalc.fr 

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