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Situation explosive en Nouvelle Calédonie

© SNALC - Nouvelle-Calédonie

Comme vous avez pu l’apprendre aux informations, la situation est explosive en Nouvelle Calédonie.

Nous avons fait un premier point avec Elisabeth RODRIGUEZ, référente SNALC sur ce territoire.

SNALC - Elisabeth Rodriguez

Dès ce début de semaine, des manifestations et des émeutes ont secoué la ville, plongeant ses habitants dans un climat d’incertitude et de peur. Les rues résonnaient des bruits sourds des affrontements, tandis que des colonnes de fumée s’élevaient dans le ciel, témoignant des nombreux incendies qui ravageaient les entreprises et les quartiers.

Dans ce tumulte, les transports en commun ont rapidement été paralysés par une grève et les rues étaient envahies par des manifestants en colère.

Pour les collègues, la journée du lundi 13 mai a commencé comme n’importe quelle autre, mais s’est rapidement transformée en un cauchemar, marquée par l’annulation soudaine des conseils de classe pour permettre à chacun de rentrer chez soi, confronté à des défis logistiques sans précédent en raison de la grève et des troubles qui agitaient la ville.

La nuit venue, la situation a empiré, des émeutiers ont saccagé des dizaines d’entreprises dans les zones de Ducos et Grand Nouméa, pillant des épiceries de quartier et des caves d’alcool, tandis que des explosions sporadiques de bouteilles de gaz volées ont semé la panique et alimenté les flammes qui dévoraient la ville.

Mardi 14 mai, malgré l’absence d’instructions officielles, certains collègues se rendent dans leur établissement dès 7 heures. Certains chefs d’établissements reconnaissent qu’ils n’ont pas de consignes claires et informent que personne ne sera sanctionné pour ne pas se rendre au travail. À 14 heures, le Haut Commissaire suspend les cours jusqu’à nouvel ordre en raison des dégâts considérables causés par les incendies, mentionnant notamment le risque d’explosion d’une usine contenant des containers d’hydrogène.

Mercredi 15 mai, les incendies et les pillages se poursuivent, touchant notamment des magasins d’alimentation, des magasins de sport et des murs d’escalade. Les habitants des quartiers sud s’organisent en milices pour protéger leurs maisons. Malgré un couvre-feu instauré de 18 heures à 6 heures, des manifestants tiennent les ronds-points la nuit, lançant des cocktails Molotov sur les voitures. Le gouvernement décrète l’état d’urgence et déploie des blindés pour protéger les infrastructures vitales.

Jeudi 16 mai, de nouveaux établissements scolaires sont incendiés, ainsi que le sénat coutumier sur Nouville. Des attaques visent également des symboles français et des infrastructures de santé. La situation devient de plus en plus grave, avec des maisons incendiées et des habitants obligés de se défendre seuls.

Notre référente SNALC sur place, Elisabeth RODRIGUEZ, a exprimé un mélange de frustration, d’inquiétude et de colère face à la situation chaotique qui sévit en Nouvelle Calédonie. Elle décrit une atmosphère surréaliste, marquée par l’absence de consignes claires des autorités et une menace constante pour la sécurité des habitants.

Face à l’impuissance de l’Etat dont la réaction se fait attendre, les profs livrés à eux-mêmes et confrontés aux dangers réels sont contraints de passer leurs nuits sur des barricades pour protéger leurs quartiers et leurs habitations – défense autorisée par le haut-commissaire.

Son récit révèle également un sentiment d’impuissance alors que les événements se déroulent rapidement et que les violences s’intensifient. Malgré cela, elle témoigne d’une détermination à tenir bon, se retrouvant parfois dans des situations où la solidarité et l’entraide deviennent essentielles pour faire face à l’adversité.

Nous faisons des tours de ronde pour protéger notre immeuble sur les barricades. Mon mari prendra le quart de 2 h à 6 h du matin, pendant que je serai postée en hauteur pour voir arriver le danger. Si on m’avait dit qu’un jour, je ferais ça au lieu d’aller enseigner…

Le SNALC lui renouvelle bien entendu tout son soutien ainsi qu’à toutes les personnes souffrant de ce climat. Nous ne manquerons pas de faire des points réguliers avec elle afin de vous tenir informés sur la situation en Nouvelle Calédonie. 

N’hésitez pas à nous solliciter et à nous faire part de vos témoignages ; le SNALC suit la situation avec beaucoup d’attention et relaie régulièrement les informations importantes et les besoins des personnels sur place auprès du ministère.

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