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NOUVELLE CALEDONIE : illettrisme et innumérisme

© Student boy with chalk next to the chalkboard

Il y a 10 ans sur le territoire de la Nouvelle Calédonie, 1 adulte sur 4 de 16 à 65 ans éprouvait des difficultés dans les domaines fondamentaux de l’écrit, soit 18 % de la population (Source INSEE).

Le SNALC Nouvelle Calédonie pose donc ces deux questions : qu’en est-il aujourd’hui ? Et quelle est la situation concernant le calcul et des chiffres ?

Avec 63800 élèves à la rentrée de février 2023- répartis ainsi : 32680 dans le primaire et 31120 dans le secondaire, le Vice-rectorat de la Calédonie annonce comme l’une de ses priorités, la maitrise des savoirs fondamentaux en Français et mathématiques.

Des résultats alarmants au dernier DNB et peu de mesures prises depuis 2009.

Avec une moyenne de 3,4 en orthographe, 8,4 en grammaire et 10 en rédaction (dont les critères de « codage de réussite » sont à relativiser) la pratique du Français écrit semble effectivement en danger au sortir du collège. Du côté des Mathématiques, la moyenne globale est à 8.8 sans détail des compétences…

Heureusement qu’à l’oral de la « soutenance » la moyenne est à 15,6… rappelons qu’il s’agit pour chaque collège de manière autonome d’évaluer les élèves, au choix, en Histoire des Arts ou sur leur stage de classe de troisième…

Le SNALC NouvelleCalédonie n’est évidemment pas dupe de ces résultats…

Ces chiffres très actuels pourraient hélas, corroborer les statistiques plus générales d’il y a dix ans, les deux années de crise COVID, n’étant pas étrangères à ce phénomène déjà repéré.

L’institut National de la jeunesse et de l’Éducation Populaire (INJEP) regrette que la société calédonienne dans son ensemble se soit emparée de ce phénomène seulement de manière épisodique et non structurée depuis plus de 10 ans. Effectivement, seules des associations caritatives et des structures de formations insuffisantes en nombre, ont travaillé sur ce phénomène important ici. Le SNALC NouvelleCalédoniedéplore le manque de réactivité et d’initiatives du Vice-Rectorat pourtant conscient de la problématique locale.

Sur le terrain, dans les collèges et lycées.

Sans attendre les résultats des tests d’entrée nationaux de début de seconde en Français et Mathématiques, certaines équipes pédagogiques ont déjà ciblé les besoins, les élèves en difficultés et commencent dès la seconde période de classe des ateliers de remise à niveau.

Ces équipes qui comptent parmi elles de membres du SNALC NouvelleCalédonie se sont préparées et formées elles-mêmes en demandant au Vice-Rectorat l’intervention de formations internes à l’établissement.

Des professeurs, toutes matières confondues, se portent volontaires pour assister à ces formations et pour prendre en charge des groupes d’élèves repérés en Français et Mathématiques en plus de leur emploi du temps hebdomadaire. Il s’agit d’enrayer la spirale de l’échec dans ces deux matières fondamentales quelque soit le niveau de l’élève, du CAP au Bac technologique en passant par le Bac Professionnel.

Le cas du Lycée polyvalent et technologique Jules Garnier à Nouméa.

Après deux après-midis de formation au sein de l’établissement, l’une pour lutter contre l’innumérisme dispensée par un chargé de mission, et l’autre en interne grâce à deux professeurs expérimentés en Lettres et Histoire, des ateliers de 6 ou 8 élèves pour deux professeurs vont commencer en cette rentrée de la première période de vacances. Il ne s’agit pas d’ajouter des heures aux élèves concernés mais d’alléger les groupes de TD dans ces deux matières.

« Ainsi avons- nous recours au boulier chinois, nous explique une jeune professeure de mathématiques en CAP au Lycée Jules Garnier, pour travailler tout d’abord les unités, dizaines, centaines, milliers, avant de remédier aux difficultés en calcul : addition, soustraction, multiplication et division. »

En ce qui concerne l’illettrisme, on peut intervenir ponctuellement sur un élève de Première technologique qui ne présente pas une lecture orale fluide alors qu’il passe cette année les EAF ou bien travailler sur la lecture/compréhension des textes à voix basse, comme à haute voix. Des ateliers d’écriture, de mise en voix de textes de tout genre permettent de remotiver des élèves qui « se méfient » de l’écrit sous toutes ses formes depuis leurs premières années de scolarité…

« Avec la maturité de l’adolescence, nous comptons réussir à passer un cap déterminant pour leur réussite mais aussi pour leur rapport à l’écriture pour le reste de leur vie d’adulte et de citoyen ! » déclare une enseignante de Lettres Modernes, impliquée dans la formation.

Outre ce dispositif, le lycée Jules Garnier a investi cette année sur ses fonds propres dans le projet Voltaire à destination de ses classes de Premières technologiques, pour renforcer les compétences orthographiques de ses futurs bacheliers.

Le SNALC Nouvelle Calédonie souhaite que de telles initiatives soient relayées partout sur le territoire calédonien avec l’aide de formation nécessaire dispensée et encadrée par le Vice-Rectorat.

Le SNALC Nouvelle Calédonie se fera force de proposition et fédérateur de projets partout sur le territoire, y compris les Iles Loyauté dont les élèves sont amenés à poursuivre leurs études dans les lycées de Nouméa.

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