Le SNALC Outre-mer a été alerté par une adhérente des anomalies concernant le régime de santé à Saint-Pierre-et-Miquelon. Il s’agit d’une collectivité relevant de l’article 74 de la constitution, dont la population est stable depuis deux décennies à 6.300 habitants. Situé au sud-est du golfe du Saint-Laurent, au sud de l’île canadienne de Terre-Neuve, ce territoire est rattaché à l’académie de Caen.
Le SNALC s’inquiète de la gestion du régime de la sécurité sociale, qui relève de la compétence de la Caisse de prévoyance sociale (CPS) de Saint-Pierre-et-Miquelon. La gestion, selon le diagnostic établi par l’Inspection générale des affaires sociales en 2019, se révèle assez inquiétante sur de nombreux aspects. Parmi les nombreux exemples, le SNALC s’étonne particulièrement de celui-ci : « l’absence de carte vitale dans le régime ne facilite pas la continuité territoriale et la prise en charge : le ressortissant du régime général qui s’installe à SPM doit confier sa carte vitale à la CPS pendant sa résidence à SPM et reçoit en échange une carte locale qui lui permet plus difficilement de faire valoir ses droits en métropole ».
Cela s’apparente, pur et simplement, à de la séquestration d’un document équivalant à la pièce d’identité. Le SNALC dénoncera, tant qu’elle restera en vigueur, la pratique de la confiscation de la carte Vitale pour toute personne étrangère arrivant sur l’île, en vue d’obtenir la carte locale. Les personnels impactés par cette pratique peuvent compter sur le soutien du SNALC Outre-mer.