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Défis et réussites du corps enseignant à Saint-Martin et Saint-Barthélemy

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Le SNALC s’est rendu à Saint-Martin et à  Saint-Barthélemy pour les congrès sur l’écriture créative. La richesse plurilinguistique est frappante et un défi pour l’Éducation.

À Saint-Martin, le SNALC a eu l’occasion d’échanger avec les enseignants qui sont confrontés à un défi linguistique unique, alors que de jeunes élèves arrivent avec le créole saint-martinais en langue maternelle. D’après nos collègues, l’île connait une évolution linguistique marquée par une importante immigration en provenance d’Haïti, de Dominique, de Saint-Domingue, ainsi que de la France métropolitaine. Cette dynamique est également amplifiée par l’arrivée massive de Guadeloupéens et de Martiniquais. Ce mélange d’anglais, français, espagnol et créole enrichit indéniablement la culture de l’île, mais crée également une « brume » linguistique qui complique l’apprentissage scolaire des jeunes qui ne maîtrisent parfaitement aucune langue. Les enseignants doivent ainsi s’adapter pour offrir un enseignement efficace à cette population plurilingue. Le SNALC par le biais de sa formation sur l’écriture créative a pu s’en apercevoir.

A Saint-Barthélemy, les difficultés sont plutôt matérielles chez nos collègues enseignants. En effet, ils éprouvent des réelles difficultés d’un autre ordre liées au niveau de vie élevé de l’île. Sans aide financière pour assumer les coûts exorbitants du logement, beaucoup sont contraints de vivre en colocation pendant plusieurs années. Certaines familles doivent même se contenter de studios ou de deux-pièces pour se loger. Le SNALC ne peut que déplorer cet état de fait et le fera savoir au MEN.

Malgré ces obstacles, l’engagement des équipes éducatives et pédagogiques demeure inébranlable. Les écoles primaires et le collège de l’île voient naître des initiatives remarquables telles que des concours d’écriture et d’éloquence. Le concours « Parle-moi laïcité » est un exemple brillant de ce dynamisme, attirant une grande participation et suscitant un réel engouement.

Par ailleurs, parmi les initiatives inspirantes, le projet ULIS mérite une attention particulière. Les responsables ULIS ont lancé avec un groupe d’élèves le journal « ULIStrissime ». Ce projet permet aux élèves de vivre pleinement l’expérience journalistique : ils sont reporters, rédigent des articles, mettent en page et publient leur journal. Quatre numéros ont déjà vu le jour, témoignant de l’engagement et de la créativité des élèves.

Face aux défis linguistiques à Saint-Martin et aux contraintes financières à Saint-Barthélemy, les enseignants démontrent une résilience et une capacité d’innovation admirables. Ces initiatives, comme le journal ULIS, illustrent comment la détermination et l’engagement peuvent littéralement transformer des obstacles en tremplins pour l’éducation et l’inclusion. Ces expériences enrichissantes sont source de grande fierté tant pour les élèves que pour les éducateurs, apportant une contribution inestimable au paysage éducatif de ces îles. Le SNALC ne peut qu’encourager nos collègues à poursuivre sur cette dynamique. Cependant il est regrettable de découvrir les difficultés qu’ils rencontrent à se loger et que le Ministère reste sourd à leurs demandes réitérées.

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