Le SNALC, un syndicat indépendant
Le SNALC revendique souvent son indépendance. Pour mieux comprendre ce que cela signifie, nous vous proposons trois exemples dans lesquels le SNALC se démarque de la plupart des autres syndicats, notamment celui qui est majoritaire dans l’Éducation nationale.
Des syndicats votent pour la suppression d’une prime de 500€ !
Des syndicats ont voté en 2016 la suppression de la prime de 500€ versée aux collègues1 qui effectuaient au moins trois heures supplémentaires. Surpris qu’un syndicat s’allie au gouvernement pour baisser notre pouvoir d’achat, j’ai interrogé l’un de ses représentants pour comprendre ce qui a motivé un tel vote. Celui-ci me répond, avec le plus grand sérieux : « c’est pour augmenter les postes au CAPES ». La suppression de cette prime est si efficace, qu’au moment où j’écris ces lignes, monsieur Macron vient d’annoncer qu’il souhaite supprimer ce concours. Le SNALC, syndicat indépendant, a bien sûr voté contre cette suppression.
Des syndicats sollicitent la mansuétude des victimes de l’AEFE.
La Cour d’Appel de Nantes a jugé que l’AEFE doit être sanctionnée pour avoir suivi une pratique défavorable aux enseignants. Les principaux syndicats ont demandé aux collègues de ne pas attaquer l’AEFE en justice. Si le Conseil d’État confirme le jugement de la cour d’appel, le SNALC, syndicat indépendant, accompagnera les collègues qui souhaiteront que l’on fasse respecter leurs droits.
Des syndicats votent pour le ralentissement des carrières !
L’adoption du PPCR a profondément modifié l’avancement de la carrière de nombreux enseignants. Une fois encore, on peut s’interroger sur les motivations qui ont poussé certains syndicats à voter pour une telle mesure. Les 30% des collègues qui avançaient au grand choix voient leur carrière ralentir et les enseignants bi-admissibles se retrouvent rétrogradés dans la grille de la classe normale. De même, nous ne comprenons pas comment l’on peut approuver que le passage à la hors classe dépende notamment de l’avis définitif et quasiment incontestable du chef d’établissement. Selon le gouvernement et les syndicats, tous les enseignants se valent et doivent progresser à la même vitesse. Le SNALC, syndicat indépendant, a été l’un des rares syndicats à voter contre une mesure qui, au nom de l’égalité, lèse un grand nombre de collègues.
S’il existe d’autres syndicats indépendants, le SNALC est le seul à être représentatif, c’est-à-dire qu’il siège au Comité Technique Ministériel. Si nos votes sont toujours en faveur des enseignants, c’est aussi parce que le SNALC est un syndicat apolitique et n’a de compte à rendre à personne, si ce n’est à ses adhérents.
1D’après une étude de la DEPP, en 2019 un enseignant sur quatre faisait au moins trois heures supplémentaires.