Ce n’est pas une nouveauté : le métier d’enseignant ne fait plus rêver, n’attire plus les étudiants, souffre d’une désaffection à l’échelle du territoire métropolitain : c’est une dure réalité que le SNALC a signalée depuis plusieurs années.
À chaque rentrée scolaire, la tendance se confirme…
En Guyane cette même tendance s’observe mais à un niveau beaucoup plus préoccupant : en effet, ce département n’a pas pu, pour la rentrée 2023 (et comme depuis 2019), recruter le nombre de professeurs des écoles stagiaires nécessaires au bon fonctionnement des écoles primaires : seuls 37 % des besoins ont été pourvus (95 admis sur 255 postes ouverts au concours).
Le rectorat devra une fois encore faire appel à des contractuels (160 !) afin de garantir un professeur à chaque classe maternelle et élémentaire.
Cet état de fait récurrent nous interpelle, nous inquiète et nous paraît hypothéquer dangereusement l’avenir scolaire des élèves Guyanais.
Le SNALC Guyane considère qu’il est urgent de tirer les leçons d’un telle désaffection et d’envisager des mesures concrètes, efficaces et rapides afin de remédier à cette situation de pénurie.