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La gestion de la crise sanitaire dans le monde

La gestion de la crise sanitaire dans le monde
© ILLUSTRATION/UNSPLASH

Le ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer, vient enfin d’accepter l’idée d’un enseignement en demi-groupes pour certains lycées. Il est donc intéressant de voir ce qui se passe dans le reste du monde. Pour ce faire, nous avons recueilli les témoignages de nos collègues syndiqués au SNALC qui travaillent dans le réseau français de l’enseignement à l’étranger.

Même si le virus est identique dans tous les pays, on retrouve différentes approches pour gérer cette crise sanitaire. Nous ne chercherons pas à juger quel protocole semblerait le mieux adapté à la situation, mais nous constatons qu’en dehors de l’Allemagne, aucun des pays dans lequel travaillent les collègues qui nous ont répondu n’a maintenu un enseignement à 100 % en présentiel.

 

    • Les établissements du réseau qui maintiennent les cours 100% en présentiel.
      Un certain nombre d’établissements a choisi de maintenir les cours en présentiel. Ces établissements sont peu nombreux et jouent souvent sur le statut particulier inhérent aux établissements français établis sur des territoires étrangers.
      Par exemple, à Moscou, alors que le maire de la ville a émis un arrêté pour imposer le distanciel aux écoles Russes pour les enfants de plus de 12 ans, le lycée Alexandre Dumas maintient ses cours en classe entière. L’établissement n’étant pas russe, il ne suit donc pas l’arrêté. Au SNALC, nous ne pouvons qu’être opposés à une telle décision, d’autant que l’établissement était un cluster au mois de septembre avec 26 personnels testés positifs dont un admis en soins intensifs !
      Même son de cloche dans l’établissement Marie de France à Montréal. D’après les consignes du Québec, les niveaux de première et de terminale doivent se faire en distanciel. Mais comme ce n’est pas un Cegep (un collège au Québec), cet établissement se permet de se soustraire à ces consignes. Il est d’ailleurs étonnant de voir à quel point le protocole de cet établissement diffère de celui de Stanislas, le second lycée français de Montréal, qui lui respecte le protocole local ! Nombreux sont les collègues qui trouvent cette situation aberrante et injuste. Le SNALC ne comprend pas pour quelles raisons l’AEFE n’intervient pas afin d’homogénéiser les protocoles pour les établissements situés dans une même ville.
      A Munich, les classes ne sont pas dédoublées comme en France et la direction refuse de donner des masques aux enseignants. Le SNALC s’inquiète de cette situation et déplore les choix du Lycée Jean Renoir même s’il suit les consignes imposées en Bavière.

       

    • Les pays qui font l’enseignement 100% en distanciel.
      Un certain nombre d’établissements utilisent uniquement le distanciel depuis la rentrée de septembre (Mexico, Caracas), ou de la Toussaint (Varsovie). Dans certains cas, quelques élèves peuvent venir pour des séances de tutorat pédagogique venant compléter l’enseignement en ligne comme au lycée Français International de Mumbai en Inde, où les écoles de la région sont fermées.

    • Des systèmes hybrides ou en demi-groupe
      Au lycée français de Madrid, les cours se font en demi-groupe à partir de la 3ème. De la 6ème à la 4ème, les élèves sont en classe entière séparés par un cadre plastique qui les protège. Les élèves qui sont confinés peuvent suivre le cours avec le logiciel Zoom. A Alger les cours se font en demi-groupes depuis la rentrée de septembre, sauf pour les spécialités. De plus en plus d’élèves et d’enseignants sont touchés par la virus.

    • On laisse le choix aux enseignants !
      Au lycée Rochambeau, à Washington DC, le système est beaucoup plus simple. On laisse le choix aux enseignants de faire du présentiel ou du distanciel ! Le nombre d’élèves sur le campus est donc allégé, ce qui facilite la distanciation. Faire confiance à ses enseignants, ne serait-ce pas la solution la plus raisonnable ?

 

A travers ce petit tour du monde, on est en droit de se demander ce qui se passe à travers la tête de notre ministre. Dans la grande majorité des pays, les solutions envisagées sont le distanciel à 100% ou la mise en place de demi-groupes. La plupart des établissements qui appliquent un protocole similaire à celui de la France sont obligés de jouer sur l’ambiguïté de la statut d’établissement français sur un sol étranger. Visiblement, monsieur Blanquer est bien le seul ministre de l’éducation à penser que nos enfants sont plus résistants que ceux des autres pays !

Nous attirons aussi l’attention de l’AEFE pour lui demander d’être plus vigilante afin d’éviter certaines aberrations. Comment peut-on imposer par exemple à un établissement des protocoles différents en fonction des niveaux comme au collège Stanislas à Montréal où l’on applique quatre protocoles : 100% distanciel (première et terminale) ou demi-groupes (seconde) ou cours un jour sur deux (3ème) ou 100% présentiel (6ème à 4ème) ? Les enseignants doivent certes s’adapter, mais il faut leur garantir une sécurité sanitaire et proposer des protocoles qui reposent sur du bon sens.

Nous remercions chaleureusement les collègues nous ont relayé ces informations. Cet article sera mis à jour si d’autres collègues nous font part de leur expérience internationale.

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